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Un coeur gros... comme un ballon !

 

- extrait -

 

 

 

 

 5 mars

   Pachounet, mon cher grand-père,

Lundi, j'ai repris l'école et mercredi, le poney. Je ne sais pas ce qui me rendait le plus impatiente : retrouver mes copains ou retourner au poney-club.

Je choisis le poney ! Horrible de ne pas monter une seule fois de toutes les vacances !

Quand je suis arrivée, j'ai embrassé Ariane, la propriétaire du club qui est aussi notre monitrice, et j'ai filé dans le bureau pour regarder la liste. En face d'Hélium, c'est mon prénom qui était écrit. J'ai sauté de joie. Tu comprends, c'est mon poney préféré.

Je suis allée chercher une longe dans la sellerie et je suis entrée dans son box. Il m'a fait un gros câlin.

Hélium, c'est un étalon Shetland, le seul de tout le club. Il est un peu difficile à monter, parce qu'il s'intéresse trop aux ponettes. Normal ! Un étalon, c'est fait pour fabriquer des poulains ! Ariane ne le donne qu'aux meilleurs cavaliers. Quand je l'ai, je suis tellement fière !

Il est rapide, confortable et super joli. Tu ne peux pas imaginer à quel point.

Il a le poil marron foncé, une queue et une crinière très épaisses et dorées. Dans ses yeux, il y a comme une étoile qui brille quand il est content. Je l'adore !

C'est quand même un drôle de coquin. Hier, il était énervé comme tout. Ariane a dit que c'était le printemps, pour les poneys aussi.

Les ponettes sont amoureuses de lui, et Hélium a du mal à résister. Moi, j'ai eu des crampes dans les bras à force de le retenir. Mais je ne lui en veux pas.

J'aimerais bien le monter la semaine prochaine.

Bon ! Je t'embrasse. J'ai un peu de devoirs à faire pour demain. Il paraît que si je travaille bien ce mois-ci, je ferai un stage poney pendant les vacances de Pâques. Enfin, on verra, parce que Papa n'a toujours pas retrouvé de travail et c'est dur dur, à la maison !

Je t'embrasse.

Jeanne

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

12 mars

               Cher grand-père,

Vraiment, il n'y a que le mercredi soir où j'ai le temps de t'écrire. Les autres jours, cela passe toujours trop vite !

Cet après-midi, j'ai monté Griotte. Celle-là, c'est une véritable casse-pieds. Tu sais ce qu'elle fait ? Quand on doit galoper, elle baisse la tête entre ses jambes et elle fonce au milieu du manège. J'ai beau me battre contre elle : une fois sur deux, elle triche dans un tournant. C'est pénible.

C'est Adrien qui avait Hélium. Il n'a pas beaucoup de force dans les bras. Alors, on a failli avoir une catastrophe. Je venais juste de me faire tirer au milieu par Griotte, et cette vilaine a repris la piste sous le nez d'Hélium. Du coup, il a foncé sur nous et Adrien n'a pas pu le retenir. C'était de notre faute à tous les deux, mais Ariane a vraiment eu peur. Elle a demandé à Arthur de changer de poney avec Adrien et elle m'a grondée de ne pas savoir maintenir Griotte sur la piste. Je l'ai entendu marmonner un truc du style : « ce poney devient impossible, il va falloir que je trouve une solution ».

Avec Arthur, qui a presque dix ans (deux ans de plus, ça compte !), Hélium a été plus sage. Moi, je me suis fâchée un bon coup contre Griotte, et la leçon s'est bien terminée.

Je crois que Papa a eu un rendez-vous pour son travail, mais il ne m'en a pas parlé. J'aimerais bien que ça marche : un Papa qui ne travaille pas, ça râle tout le temps.

Tu me manques.

Jeanne

 

 mMireille Mirej, 2002.

Juste quelques photos pour vous aider à patienter.

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