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Haras de Pur-sang

 

- extrait -

 

 Paru chez Ivoire-Clair-Jeunesse en février 2010

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   - Allo ! Nathalie ?

   - Salut François !

  - C'est super que ton père ait enfin accepté d'avoir le téléphone.

   - Il était bien obligé. Mme Martin, notre voisine, a déménagé. Elle a trouvé un appartement au premier étage dans un autre bâtiment des Pruniers. Le quatrième devenait trop fatigant pour ses jambes.

   - Tant mieux ! J'ai un truc à te demander. Je préfère vérifier que tu es chez toi plutôt que de me casser le nez.

   - Je ne bouge pas. Tu viens en mobylette ?

   - Je n'ai pas encore de cheval. Tout le monde n'a pas la chance d'en gagner un dans un concours.

   - Eh oui ! Tu te rends compte, ça fera bientôt deux ans que Son Jo est entré dans ma vie !

   - Bon ! Je suis là dans un quart d'heure.

  

   En ce début d'après-midi du mercredi, Nathalie a déjà terminé ses devoirs. Le programme de quatrième est chargé et les journées de l'adolescente sont partagées entre le collège et Son Jo, cheval Selle Français de cinq ans.

   Soigner et monter un cheval tous les jours, c'est à la fois merveilleux et très contraignant. Cela laisse peu de place pour les loisirs ou les boums organisées par les copains.

  

  

 

 

 

 

 

 

    Rue d'Amiens, à la limite de Pierrefitte et de Stains, les nombreuses cultures maraîchères permettent d'oublier la proximité de la capitale. Grâce à Louis Collet, Officier du Cadre Noir de Saumur à la retraite et à la solidarité de ses voisins, locataires de jardins familiaux, Nathalie a pu installer son cheval dans une écurie fabriquée par ses amis.

  Son Jo coule des heures paisibles en compagnie de Nestor, le lapin, et de Chouquette, la ponette, offerte par Louis Collet aux enfants des Pruniers en remerciement de la générosité de leurs parents.

 

   Par la fenêtre de sa chambre, Nathalie jette un regard vers les boxes.

   - Zut ! Louis est déjà en bas. Avec ce coup de fil, me voilà en retard !

   Elle attache ses longs cheveux blonds, enfile son blouson et ses bottes puis dévale les étages.

   - Excusez-moi de vous avoir fait attendre, Louis. François vient de m'appeler.

   - Toujours fidèle au poste, ton amoureux transi ?

   - Oh ! Nathalie rougit. Plutôt amoureux de Son Jo. Il passe son temps à le dévorer des yeux.

   - Hum hum ! Je sais qu'il crève d'envie de le monter. Je te rappelle qu'il n'en est pas question. Je t'ai appris l'équitation à ma manière. François est un excellent cavalier mais je lui trouve la main trop dure.

   - Il veut simplement me demander quelque chose.

   - Prépare Son Jo. En Février, la nuit tombe trop tôt pour qu'on puisse se permettre de lambiner.

 

 

 Mireille Mirej, 1990.

 

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