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Une catastrophe ambulante

 

- extrait -

 

  Paru au Pré du Plain en octobre 2006

www.lepreduplain.com
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Nous sommes toute une bande à nous retrouver au poney club chaque mercredi. Il y a Laurie, Thomas, Maïalen, Armand, Najib, Andgelyna et moi, Marion.

Pascaline, la monitrice est drôlement sympa. Surtout, elle ne s'énerve jamais... sauf ce mercredi-là où on a bien cru qu'elle allait finir par exploser.

Nous avions déjà sellé nos poneys. Soudain est arrivée une nouvelle.

La dame qui était avec elle avait les cheveux presque blancs - Andgelyna, dont la mère est coiffeuse, a dit que c'était une blonde platinée - elle était hyper maquillée et perchée sur des talons, de vraies Tour Eiffel !

La mère de la nouvelle parlait dans l'écurie avec Pascaline dont les cheveux longs ressemblent tellement à du foin qu'on ne voit jamais si elle en a des brins dedans. C'était comique : Pascaline un peu trop nature et la dame vraiment mijaurée !

Cette dame discutait d'une voix pointue, et Pascaline hochait la tête. Elles n'avaient pas l'air d'accord.

 

 

 

Comme on n'entendait pas bien, on s'est mis à regarder la fille. Elle avait notre taille et certainement notre âge, mais un corps tout en jambes : un petit buste sur de longues échasses.

Grand-Père aurait dit à coup sûr qu'elle ressemblait à un flamant rose - habillé de bleu. Je l'ai chuchoté à l'oreille de Laurie qui a éclaté de rire.

Les autres voulaient savoir ce qui nous amusait, et la fille nous a jeté un regard bizarre.

Enfin, Pascaline s'est approchée de nous :

- Qui veut bien aider Césarette à seller Globule ?

 

Le fou rire nous a secoués de nouveau. Césarette c'est un drôle de prénom et Globule, un Shetland, la plus petite race de poney après les Falabellas, mais des Falabellas, il n'y en a pas au club. Il paraît que ça coûte une fortune et que c'est trop fragile pour être monté.

En tout cas, pour une si grande perche, c'était complètement idiot de choisir un Shetland. Nous on monte des doubles poneys depuis longtemps. On comprenait pourquoi Pascaline avait parlementé avant d'accepter ça.

 Mireille Mirej, 1999.

 

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