Je
viens
d'apprendre
que
j'ai
une
tante,
de la
manière
la plus
étrange
qui
soit...
Il
paraît
qu'être
reçue
au baccalauréat
scientifique
avec
mention
bien,
m'oblige
à
choisir
un autre
avenir
que
les
Beaux-Arts.
Le
devoir
de ne
pas
déplaire
à
mes
parents
devrait-il
me conduire
jusqu'à
l'âge
de la
retraite
?
J'ai
décroché
ce fichu
diplôme,
pour
me conformer
à
l'image
que
ma famille
veut
montrer
au monde.
Tant
que
j'étais
mineure,
j'ai
su rester
le reflet
de cette
entité
exemplaire.
J'ai
honoré
mon
contrat
!
Depuis
hier,
je suis
majeure.
Je désire
être
enfin
moi.
J'irai
aux
Beaux-Arts
ou je
n'irai
nulle
part.
Je n'ai
pas
choisi
ma vocation
pour
les
enquiquiner.
Elle
s'est
imposée
à
moi.
Maman,
superbe
en ce
début
d'été
: mince,
féline,
bronzée
de la
tête
aux
pieds,
plus
jeune
que
moi
dans
son
tailleur
seyant,
lunettes
de soleil
relevées
derrière
sa frange,
ornée
de ses
ors
les
plus
dorés...
Maman
a laissé
craquer
sa couche
de vernis,
parfumé
à
l'ambre
solaire,
dans
un délire
verbal
:
-
Les
Beaux-Arts
! Aurais-tu
perdu
la tête
? On
croirait
entendre
ta tante
!
-
Ma tante
?
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