Nounours et Western

 

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Bouts de colères

Nounours et Western sont les héros des tomes 8 et 9 de la série « Clara et les poneys », publiée par Castor Poche Flammarion depuis mars 2003. Cette série, écrite par Mireille Mirej et illustrée par Bruno Pilorget, s'adresse aux enfants à partir de 7 ans. 

 

 

J’ai voulu raconter l’histoire de Nounours et de Western dans mes livres, parce qu’elle m’a énormément touchée. Un club qui semblait se démarquer des autres les avait achetés à une sorte de maquignon, également loueur d'équidés. Pour des raisons d'incomptabilité d'humeurs entre montures et cavaliers, Nounours et Western ont été condamnés à repartir d'où ils étaient venus, à 700 km de là.

Je n'ai pas supporté l’idée que Nounours et Western disparaissent de la région et j'ai lancé une souscription pour les racheter et leur offrir un bel avenir.

Moi-même, j’avais déjà un cheval à l'époque. Nous avions dû nous en séparer, quelques années auparavant, parce que nous avions eu de graves problèmes professionnels. Obligés de quitter notre maison et son jardin d’un hectare, nous avions donné Urlendin contre promesse qu’on nous contacterait en cas de souci. C’est ce qui s’est passé quatre ans plus tard. Urlendin est revenu vivre auprès de nous. Et, même si ce n'était pas évident d’assumer un cheval, financièrement et matériellement, j'ai été merveilleusement heureuse qu’il soit de nouveau près de nous.

Je n'ai surtout pas voulu qu'on le vende, car il était un peu compliqué à gérer, et le monde du cheval est très dur. Beaucoup de gens l’ignorent, mais il arrive que des particuliers, lorsqu’ils ne sont pas contents de leur cheval, le conduisent à l’abattoir. Cela leur permet de récupérer une somme d’argent (environ 915 € pour un cheval, selon son poids) et de le réinvestir dans une nouvelle monture. Je trouve cela scandaleux.

Dans les clubs, c’est différent. Les propriétaires doivent être en priorité des gestionnaires. On ne peut vivre d’amour et d’eau fraîche… Depuis quelques années, la plupart des propriétaires de clubs ouvrent des souscriptions pour placer les vieux chevaux et poneys en retraite grâce à l’aide d’associations ou les revendent à des particuliers possédant l’espace et les connaissances nécessaires pour en prendre soin.

Le monde du cheval fonctionne à deux vitesses. De l’extérieur, on peut penser qu’il s’agit d'un univers de riches. C’est entièrement faux. Bien entendu, d’énormes sommes d’argent sont en jeu au niveau des courses et des compétitions de haut niveau. Bien entendu, certains cavaliers n’ont aucun problème de budget et peuvent se permettre d’offrir à leur cheval une couverture assortie à chacune de leurs vestes d'équitation. Mais cela cache les difficultés des éleveurs et des propriétaires de clubs qui vivotent. Imaginez trente bouches à nourrir à l'année, les frais de maréchal-ferrant (toutes les six semaines pour un cheval ferré), les fortunes dépensées auprès des vétérinaires en cas de problème grave : coliques, fourbure, accident… et la TVA qui a augmenté, de surcroît !

Et puis, il y a aussi le problème des marchands de chevaux, dont beaucoup ressemblent aux maquignons d'antan. Eux aussi ont besoin de vivre ! Et tous ne sont pas honnêtes. Ils charrient dans d’énormes camions des poneys dans un état parfois désastreux. Ceux-là ne portent ni guêtres, ni couvertures de voyage, pour éviter les chocs, comme les poneys de concours chouchoutés. Ils arrivent à destination avec des fractures du boulet, des jarrets détériorés. Les acheteurs n’ont pas toujours l’oeil averti. Que faire ensuite de ce pauvre animal inutilisable et traumatisé ?

Il faudrait pouvoir « moraliser » ces professions, et j’ai l’intention d’en parler dans mes livres. Je sais qu’il existe bien d’autres drames sur cette planète, et ce sont aussi les histoires des écrivains qui peuvent distiller de minuscules gouttes de changement dans les mentalités. Je me considère comme un écrivain engagé !

Pour en revenir à Nounours et Western, je n'ai pas pu aller tout à fait au bout de mon rêve, mais la moitié en a été concrétisée. Grâce à l'aide merveilleuse de mes ami(e)s, de ma famille et également d'inconnus, nous avons pu racheter Nounours et lui éviter le grand voyage (Merci mille fois aux trente personnes qui ont participé à cette opération urgente : dons, adresses de placement, transport, carottes, propositions d’accueil, conseils en tous genres). En revanche, Western a disparu dans le sud de la France, faute de moyens suffisants pour le racheter. Je croise les doigts pour qu’il ne lui arrive que du bon... Je n’ai même pas de photo de lui pour tenter de le retrouver un jour.

Quant à Nounours, il a d'abord été hébergé près de notre cheval (Merci Gérard !), puis a vécu, paisiblement, à côté de deux chevaux d'attelage, Ulysse et Vie Jolie, dans un pré de L'Isle-Adam. (Merci à Robert et Mireille de l'avoir pris en charge durant près d'un an !) Ensuite, il est allé "débroussailler" un verger de Parmain durant six mois (Merci à Sandraline et Audrey !). Après un nouveau séjour à L'Isle-Adam, il a passé un long moment au vert dans l'Oise avec ses fidèles copains, Ulysse et Vie Jolie. (Une fois de plus merci à Mireille et Robert, mais aussi à Laetitia qui les papouillait tous trois quotidiennement, à Bernard qui le câlinait fréquemment, et aux accueillants propriétaires de ce paradis d'herbe drue).

Au printemps 2006, il est arrivé "à l'écurie" dans un paddock proche de celui d'Urlendin (très jaloux !). D'abord hébergé dans le corral de Shaman (merci Carole !) il a révélé un caractère tantot dominé, tantôt dominant, une exception ! S'il a abusé de Kanard au grand coeur, l'alezan, il s'est fait "dresser" par Tahali, le gris. Du côté des humains, grâce à Sandrine qui l'a "chuchoté" avec l'aide de sa meilleure élève actuelle, Nathalie, il a commencé à se comporter comme un poney civilisé et s'est montré doué pour toutes sortes de performances et furieusement malin.

Après le départ de Carole, c'est Gérard que nous avons dû remercier qu'une certaine forme de solidarité entoure toujours le petit Crème !

Puis nous avons fait une tentative brève de mise à l'attelage avec Laurence et, finalement, c'est Nathalie qui a pris les choses en mains et est parvenue à gagner du terrain avec Nounours le surdoué en le montant, tournant, travaillant à pied pratiquement tous les jours.

A force de le manipuler, il est devenu adorable au moment des soins et a progressé incroyablement en saut, dressage et clowneries en tous genres. Un jour, c'est certain, ce bout de poney têtu grimpera sur une scène pour un numéro de charme, et le public craquera, tout comme nous !

Journal 2008... !

Comme imaginé dans le paragraphe précédent, Nounours n'a pas cessé d'évoluer. Il est monté sur le podium lors de sa première sortie en concours et il est au changement de pied au galop, sans compter appuyers et autres prouesses qu'il donne de bon coeur. Hélas, Nathalie grandit, grandit... et si, un jour, ses pieds traînaient par terre, devrait-elle inventer d'autres types d'exercices pour continuer d'avancer avec lui ?

 

 

Suite des aventures... Nathalie a grandi, en effet, et, de mai 2009 à près d'un an plus tard, elle a coaché Sarah à cheval sur Nounours... Avec une cavalière plume, celui-ci aurait peut-être pu s'envoler pour une destinée plus haute en couleur, mais il est dit que son deestin ne peut être simple... Pourtant, il est surdoué, le petit crème, à l'obstacle, en dressage, en clowneries... Rêve de grands concours ou de spectacles, qui sait ? Il faut se dépêcher, l'âge avance traitreusement. Aujourd'hui, ce sont tantôt Virgille, tantôt Léa, Maé et Naël qui le montent lorsque leur coach est disponible et que sols et météo sont de la partie. A défaut de faire carrière, il aura sa propre série d'histoires, un jour. C'est presque sûr !

En tout cas, il se porte comme un charme et partage son quotidien avec son grand frère Urlendin, ses copains, Kanard, Tahali et Pitch, et les chats de l'écurie. Tout va bien !!!

 

Les histoires romancées de Western et de Nounours sont parues respectivement dans le tome 8 de Clara et les poneys : Un poney indomptable, et dans le tome 9 : Comme un poney sauvage. Comme la fiction reprend toujours ses droits dans l'esprit des romanciers, Nounours et Western poursuivent leurs aventures, maintenant imaginaires, dans les tomes suivants de la série... que Flammarion a stoppée au tome 15, paru en juin 2007...

Mais c'est reparti : Clara et les poneys continuera de parler de Nounours et de Western. La série est rééditée depuis mai 2011, à raison de deux tomes par volume, et un épisode inédit est paru en juin 2012, dans le nouveau tome 8.

 

De son côté le vrai Galac, puisque Nounours est son nom de "scène", vit toujours aussi bien. il amerait juste bien trouver une cavalière ou un cavalier à sa taille et à son niveau de surdoué. Vous connaissez quelqu'un ? En tout cas, il a été mis à l'honneur dans le numéro de l'été 2011 de Galop Passion, sous la plume de sa petite maitresse, et avec photos... Si vous avez manqué ce magazine, il n'est plus possible, apparemment, d'aller sur le site :
http://www.galopassion.com/

Les temps se suivent et ne se ressemblent pas : Galac va toujours bien, mais son grand frère, Urlendin, nous a quittés ce printemps 2012. Gros chagrin !!!

Du coup, nous ne supportions plus notre petite écurie où nous étions depuis douze ans et l'avons quittée l'été 2012 pour d'autres installations. Bientôt des nouvelles de la star aux yeux bleus.

En effet, Galac est donc devenu le héros d'une BD publiée tout d'abord dans Galop Passion : scénarios de Nath. B et Mireille Mirej avec des dessins de Matt7ieu Radenac, puis il a inauguré la collection Pré-en-Bulles au Pré du Plain en juin 2012 toujours avec des dessins de Matt7ieu Radenac et des scénarios coécrits par les trois précédemment cités.

On parlera encore de lui, c'est moi qui vous le dis !!!

Voici la toute première ébauche de ses aventures. Personnellement, je l'adore !

C'est Matt7ieu qui a saisi tout le sel de la relation existant entre Galac et Nath et a d'ailleurs baptisé la BD.

 

la suivante est parue dans Galop Passion n°9

 

Merci, donc, à Galop Passion d'avoir concrétisé ce rêve de héros

en lui donnant une place dans ses colonnes

 

http://www.galopassion.com/#/bd-galac-et-nath/4005536

 

 

Galac nous a souhaité une très bonne année 2012, car il ne savait pas que, sur certains plans, elle serait plutôt durissime, celle-là !

 

 

Aujourd'hui, Galac et Nath, c'est une BD qui tient à son image

 

 

 

Le premier tome des aventures de Galac et Nath est paru en juin 2012

La faim justifie les moyens

 

 

commandez-le vite : www.lepreduplain.com

 

 Galac a vécu un peu plus d'un an à Beaumont-sur-Oise. En octobre 2013, il était parti au pré en Normandie, avec son copain Edi, parce que tous deux ayant des problèmes respiratoires, ils ne pouvaient plus vivre en box. Merci à Lara de nous avoir trouvé ce havre de paix... dans lequel ils sont restés un an... pour réintégrer, cet automne, le Val d'Oise. C'est bon de les avoir à notre porte, quand même, au lieu de devoir faire trois heures de route, aller et retour, pour leur rendre visite. Mais snif ! Lara, tu nous manques !!! Et toute la famille, aussi !

 

Edi et Galac ont passé un certain temps à Bruyères-sur-Oise puis sont retournés à Beaumont-sur-Oise. Ensuite, ils ont partagé leur vie avec un troisième larron, Tornade, et un grand copain de paddock bai brun (en 2020, celui-ci est parti en "retraite" dans un immense pré). Le plus fort, c'est qu'ils sont tous revenus un moment dans la petite écurie de L'Isle-Adam où nous étions arrivés avec Urlendin en 2000. Finalement, dans la vie, on tourne souvent en rond. Parfois, c'est drôlement bon !!!

 

Sauf que la moitié de la famille étant partie en mars 2021 en Haute-Saône, un pré a été trouvé pour les trois copains toujours en Val d'Oise, au lieu qu'ils nous accompagnent dans Le Pré du Plain. Jolie pâture dans un bel endroit mais plutôt désert. Conséquences fâcheuses à cet isolement ou à la folie humaine. Edi n'est plus...

 

En projet, trouver des fonds pour cloturer le verger d'ici et mettre à l'abri Galac et Tornade chaque soir dans l'écurie laissée en l'état par mon grand-père lors de ses grandes modifications de la maison. En 2024, les deux rescapés deviendront sans doute francomtois car la trésorerie ne l'a pas permis pour le moment...

 

 

 

 

D'autres histoires, dont Galac est le héros, sont en cours, des vraies et des fictions...

Pour avoir de ses nouvelles :

 

 

 

 

 


 

 

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